Isolation et aménagements extérieurs à Seraing
Ce projet est un de nos rares dossiers sans intervention à l’intérieur du bâtiment. La demande porte sur l’isolation de l’habitation et quelques aménagements extérieurs connexes. Puisque l’intérieur ne nécessite pas de travaux de rénovation, il est plus simple et plus efficace d’isoler par l’extérieur, en créant une enveloppe isolante continue. Les propriétaires ont précédemment fait isoler la toiture, mais les murs ne sont pas isolés et certaines façades sont fissurées à cause de mouvements de terrain. Isoler les murs est l’étape suivante pour réduire davantage la consommation en chauffage, tout en réglant les problèmes de fissuration.
Les maîtres de l’ouvrage souhaitent conserver certains éléments extérieurs du bâtiment, notamment le sous-bassement et un mur de refend en moellons en façade avant. Ce choix est raisonnable en terme d’efficacité d’isolation car ce sous-bassement est adjacent aux caves, non chauffées. L’absence d’isolant autour du mur de refend représente un pont thermique ponctuel, qui se justifie par le souhait de conserver un élément participant à la qualité architecturale de la villa. Ce point reflète bien les compromis à établir en rénovation pour prendre en compte tous les critères, qu’ils soient d’ordre architectural, énergétique, urbanistique, technique,…
La façade est ainsi restaurée quasiment à l’identique, avec un crépi blanc sur isolant, semblable à l’enduit blanc d’origine. Elle prend plus de profondeur vu l’épaisseur d’isolant placée (12 à 14 cm). Tous les seuils en pierre sont découpés et emballés d’isolant recouvert de nouveaux profilés en acier laqué.
A l’avant, un balcon doit être isolé afin d’éviter un pont thermique important à hauteur du plancher de l’étage. Plusieurs contraintes se posent : l’évacuation des eaux de pluie, non canalisées à l’origine, et une extrémité de balcon arrondie. Un chéneau étroit en zinc est appliqué contre le balcon, avec la complexité de la gestion de l’arrondi. Vu le porte-à-faux du balcon, ce sont des gargouilles qui sont placées pour l’évacuation des eaux, au lieu de traditionnels tuyaux de descente. Le sol et les rives sont revêtus d’un enduit mince de ciment de type Mortex. Ce matériau est déjà présent au sol du perron d’entrée. La toiture-terrasse arrière a été isolée précédemment mais il n’y a pas d’éléments pour recueillir les eaux. Un principe semblable est réalisé pour créer des chéneaux de récupération des eaux.
La terrasse arrière est délimitée par deux murs en maçonneries de moellons, qui se délitent avec le temps, probablement à cause des mouvements de terrain ou la présence d’eau dans le sol. Les propriétaires profitent du chantier pour refaire ces maçonneries de pierre à l’identique.
Un petit perron d’accès ‘de service’ au jardin nécessite également une rénovation. Les marches d’accès vétustes sont refaites de manière plus contemporaine et revêtues de mortex, rappelant les éléments enduits présents en façade avant et sur le balcon.
Dernière problématique à gérer : la surchauffe dans les chambres situées en façade avant. Puisque l’on isole les façades, il est aisé d’intégrer des caissons de screens solaires au-dessus des fenêtres concernées, de manière discrète. Ces toiles translucides se déroulent sur des rails verticaux de part et d’autre des fenêtres et peuvent être commandées automatiquement en fonction de l’ensoleillement.
Ce projet, d’apparence simple, nous a valu d’intéressantes réflexions techniques pour un résultat respectant l’architecture moderne initiale tout en la rendant plus efficace énergétiquement.
Crépi et isolation : Proesman Décoration
Zingueries : Toitures Michoel
Mortex : Hugo Borghelotto
Aménagements extérieurs : Davenne Frères
Screens solaires : Dethier Construction
11/01/2019